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VOL EN TURBULENCE ET INCIDENTS
DE VOL
Le vol en conditions turbulentes est à éviter à tout prix. Se reporter aux
manuels d’aérologie qui permettent de prévoir ces conditions (vent fort,
turbulences d’obstacle ou de sillage, rotors, thermiques sous le vent d’un
relief, effet de Foehn, nuage développé etc...)
Si néanmoins il vous arrive d’être surpris en turbulence, une seule attitude
réduire votre vitesse (25 à 30% de freinage).
- l’incidence sera augmentée (risque de fermeture par passage du bord
d’attaque en incidence négative diminué),
- les effets pendulaires seront amortis dans les transitions entre zone
ascendante et descendante,
- l’aile, en cas de dégonage, sera en situation de regonage immédiat.
- L’appui modéré sur les commandes fournit des informations sensibles
sur la masse d’air et les réactions de l’aile.
- à partir de cette position médiane, le pilote dispose d’une capacité de
réaction dans les deux sens (ralentissement ou prise de vitesse).
PHASE PARACHUTALE :
Si ce phénomène survient et se prolonge sans action sur les freins, il convient,
pour remettre la voile en ligne de vol soit d’actionner l’accélérateur s’il est
opérationnel, soit d’engager un virage modéré et de contrôler l’abattée qui
s’ensuit en maintenant une tension adéquate sur les commandes.
L’apparition de ce phénomène serait un signe de vieillissement et
justierait un contrôle en atelier. En cas de phase parachutale à proximité
du sol, préférer un atterrissage bras hauts dans cette conguration à toute
manœuvre de sortie.
Nous attirons votre attention sur le fait que, voilure mouillée, le comportement
de la PIPER peut être notablement différent. Si vous étiez surpris par la pluie
en vol, il convient d’appliquer un peu d’accélérateur ou dé-trimer un peu et
d’aller se poser rapidement.
La PIPER n’est pas une voile d’acrobatie
On évitera les manœuvres extrêmes qui ont été effectuées au cours de
nombreux vols d’essai, mais qui ne font pas partie du domaine de vol
normal d’un parapente :
- inversions de virage avec un pendulaire en roulis de plus de 45° de
part et d’autre de la verticale
- ralentissement et relâchement des commandes provoquant des
pendulaires en tangage de plus de 30° de part et d’autre de la verticale
- manœuvres de décrochage
- virages francs à trop basse vitesse, susceptibles de dégénérer en vrille à
plat ou décrochage asymétrique, manœuvres de fermeture provoquées à
l’aide des élévateurs
La pratique du vol acrobatique au delà des limites fixées ci-dessus ne
saurait engager la responsabilité du constructeur.
MANOEUVRES ACROBATIQUES
FERMETURES :
La réouverture, est très généralement spontanée et immédiate. Bien que
cette éventualité n’ait pas été mise en évidence au cours des tests, il n’est
pas à exclure que puisse survenir une fermeture massive entraînant un
départ en virage, susceptible, si rien n’est fait, de dégénérer en auto
rotation. La correction d’un tel incident consiste à effectuer un transfert de
poids côté goné ainsi qu’une action douce sur la commande extèrieure
au virage pour simplement conserver le cap. Une fois la rotation enrayée, si
la réouverture n’a pas eu lieu, agir brièvement sur la commande côté fermé
an de ré-ouvrir la voile sans trop la brusquer pour éviter le décrochage.
Un dégonflage, même partiel, ne peut être considéré comme anodin
et doit amener à prudemment abrèger le vol.